L’évolution parallèle des technologies DSL et du câble a contribué à faire de la Belgique un pays hautement connecté. À l’heure de la fibre optique, retour sur les grandes étapes de l’histoire de la connectivité entreprise, une technologie à la fois.
Le début de l’internet en Belgique : les modems 33k et 56k
Dans les années 1990, l’internet faisait ses premiers pas en Belgique. Les modems 33k et 56k étaient alors la norme. Ces appareils, souvent bruyants, permettaient de se connecter à l’internet via une ligne téléphonique analogique. Si la vitesse de 33k ou 56k bits par seconde peut sembler dérisoire aujourd’hui à l’heure du Gigabit, elle était révolutionnaire à l’époque et pouvait même sembler rapide. Cependant, ces modems présentaient un inconvénient majeur : ils monopolisaient la ligne téléphonique pendant la connexion. Impossible de surfer et de téléphoner à moins d’avoir 2 lignes distinctes auprès de l’opérateur historique.
L’avènement de l’ISDN
Vers le milieu des années 90, une autre technologie s’impose, le Réseau numérique à intégration de services (RNIS, ou ISDN en anglais, qui était le terme utilisé en Belgique) a commencé à remplacer les modems traditionnels dans les entreprises. Avantages très importants, pour l’époque : les vitesses allaient jusqu’à 128 kilobits par seconde et l’usage simultané de la ligne téléphonique pour la voix et les données.
Le passage à la technologie DSL
Au début des années 2000, l’ADSL a fait son apparition en Belgique. Cette technologie représente alors une véritable révolution en matière de vitesse, avec des débits pouvant atteindre plusieurs mégabits par seconde. Comme l’ISDN, mais avec des vitesses plus élevées, elle également permis de séparer totalement les communications vocales et les données, rendant l’internet plus accessible et utilisable pour les entreprises, mais aussi les particuliers.
Souvenez-vous – peut-être – de ce drôle de modem USB qu’on appelait alors la Raie Manta et qui était signé Alcatel ! C’est un objet culte qui est souvent vendu sur eBay.
L’ADSL2+
Une première évolution du DSL a été l’ADSL 2+, qui a précédé la technologie VDSL telle que nous la connaissons aujourd’hui. En 2008, une connexion de ce type pouvait monter jusqu’à 12 voire 20 Mbps en fonction de la distance avec la borne de rue.
L’ère du VDSL et du VDSL2
Au milieu des années 2000, la technologie VDSL a commencé à se déployer en Belgique. Le VDSL (Very high-speed Digital Subscriber Line), a permis d’augmenter encore la vitesse de connexion, offrant des débits allant jusqu’à 20, puis 50 mégabits par seconde. Quelques années plus tard, le VDSL2 a été introduit, offrant des vitesses allant jusqu’à 100 mégabits par seconde. Cette technologie a permis aux entreprises de bénéficier de connexions internet plus rapides et plus stables, facilitant le développement du commerce électronique, des services en ligne et du travail à distance.
La prochaine évolution s’appelle G.fast et pourra être introduite dans des certaines zones en attendant la fibre optique : à la clé, des vitesses jusqu’à 300 Mbps et 100 Mbps en Upload. Il s’agira de la dernière étape avant l’abandon des réseaux cuivre.
L’impact du câble : La technologie DOCSIS
Parallèlement à l’évolution des technologies DSL, une autre technologie a joué un rôle important dans l’évolution de la connectivité internet en Belgique : le câble (dit Télédistribution). Grâce à la technologie DOCSIS, les fournisseurs de services par câble ont pu offrir des services Internet haut débit à leurs clients, dont la vitesse est aujourd’hui nettement supérieure à celle du VDSL.
En Belgique, où le câble est largement répandu, cette technologie a joué un rôle clé dans l’augmentation de l’accessibilité et de la vitesse de l’Internet. Pour de nombreuses entreprises, notamment les PME, l’accès à Internet par câble a offert une alternative viable, mais dont la technologie ne fait plus vraiment le poids face à la fibre optique. D’ailleurs, les réseaux câblés partout dans le monde passent progressivement à la fibre optique complète. DOCSIS, qui en est maintenant à sa version 3.1, a permis des vitesses de téléchargement allant jusqu’à 1 gigabit par seconde en Belgique. La prochaine évolution, DOCSIS 4.0 n’est pas certaine chez tous les opérateurs (10 Gbps potentiels).
La fibre optique
Peu à peu, les réseaux VDSL et câble évoluent vers la même technologie, celle de la fibre optique, considérée aujourd’hui comme une technologie de pointe sans équivalent en matière de connectivité internet en Belgique. Nous l’avons déjà largement évoqué dans notre guide de la fibre en entreprise. Elle offre des débits pouvant atteindre plusieurs gigabits symétriques par seconde, une vitesse inimaginable il y a seulement quelques décennies. La fibre optique offre également une grande fiabilité et une faible latence, ce qui est essentiel pour de nombreuses applications professionnelles.
La fibre optique, c’est la connectivité que votre entreprise doit choisir. Ses avantages sont nombreux : vitesses en Gbps, latence quasi nulle, fiabilité accrue (insensibilité aux interférences), distances de transmission plus importantes et évolutivité en fonction des besoins de l’entreprise.
Comme le rappelle Nicolas Breuer, CEO de Belcenter : « Les entreprises belges qui adoptent ces technologies et s’adaptent à l’évolution rapide de l’internet seront mieux placées pour réussir. Elles doivent prendre le train de la fibre dès qu’elle est disponible pour elles. Souvent, elle l’est déjà ! »